Association Technique Maritime et Aéronautique

Numéro : 2526 - Année : 2008

Vers un rejet zéro des eaux huileuses à la mer dans l'offshore pétrolier?

Frédéric LEMOIS, DORIS Engineering – Service Procédés – Paris (France)
Stéphane TAXY, DORIS Engineering – Service Procédés – Paris (France)

 

La réduction de l’impact environnemental est de plus en plus le principal objectif dans le choix des procédés et technologies associées de traitement des eaux huileuses issues de la production d’hydrocarbures sur des installations en mer. Dés que cela est faisable techniquement et viable économiquement, les eaux de production sont réinjectées dans un réservoir, soit pour améliorer la productivité du gisement par maintien de pression pour la production d’huile, soit dans un puits « poubelle ». L’impact sur l’environnement est ainsi très limité. Cependant, dans certains cas, la réinjection n’est pas retenue pour des raisons économiques (coût prohibitif des installations de réinjection et du forage des puits dédiés). Le rejet à la mer des eaux de production est alors la solution retenue. Cependant, les eaux de production doivent subir des traitements spécifiques afin de satisfaire des réglementations en vigueur de rejets de plus en plus contraignantes et ainsi limiter au maximum les risques environnementaux. C’est pourquoi ces dernières années des efforts importants de recherche et développement ont été entrepris conjointement par des opérateurs pétroliers et des fabricants d’équipements de traitement d’eaux afin d’améliorer l’efficacité des ces équipements et ainsi limiter au maximum les rejets polluants à la mer, et satisfaire les normes de plus en plus draconiennes. Plusieurs procédés émergeants ont été développés pour améliorer l’efficacité de séparation tout en réduisant l’encombrement des unités de traitement, qui est un aspect primordial dans le cas des installations en mer. Cette démarche a pour but de proposer une alternative à la réinjection viable à la fois techniquement et économiquement, même en cas de législation sévère (5 à 10 ppm). Cependant, ces procédés ne sont pas encore répandus et restent la plupart du temps à l’état de pilote.

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