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Les énergies marines renouvelables

1- Eolien offshore

L’intérêt des pays européens pour la production d’électricité par des éoliennes off shore se traduit par le lancement de nombreux projets. Fin 2011, 1180 éoliennes sont installées et représente une puissance de 3000 MW, elles sont essentiellement en Mer du Nord. Plus de 2500 MW supplémentaires sont en construction. Si on additionne tous les objectifs européens, on aboutit à une capacité de production de 40 GW à l’échéance 2020.

En France, le gouvernement a lancé un premier appel d’offres pour une tranche de 3 GW d’éoliennes offshore posées sur cinq sites au large des côtes françaises. Un second appel d’offre est à lancer en 2012 pour une nouvelle tranche de 3 GW.

L’utilisation d’éoliennes ( 6 MW unitaire pour la dernière génération) toujours plus lourdes et plus volumineuses a conduit à repenser leur installation. Cette évolution tend à privilégier  l’assemblage à terre, puis l’installation sur site par des navires spécialement conçus pour cette opération.

Alors que précédemment, on faisait appel à des navires issus du secteur off shore pétrolier, on voit maintenant apparaître un nouveau type de navire spécial, le WTIV (Wind turbine installation vessel). Ces navires sont en général autopropulsés, auto-élévateurs et disposent de systèmes de positionnement dynamique. Ils ont des grues à grande capacité de levage et de vastes surfaces de pont.

A la fin 2011, une dizaine de ces navires ont été commandés et la plupart ont déjà des contrats d’affrètement. C’est le cas du Pacific Orca qui vient d’être livré et doit travailler dès juin 2012 sur les chantiers du Royaume Uni.

Parmi les principaux acteurs, il faut citer MPI Offshore qui dispose maintenant de trois unités et l’allemand RWE qui a pris livraison de deux navires du même type au chantier DSME.

D’autres appels d’offres sont prévus dans les années à venir et concerneront l’installation d’éoliennes flottantes offshore plus au large.

2- Hydroliennes :

En 2011, DCNS s’est associé avec OpenHydro, société irlandaise spécialisée dans la conception et la construction de turbines sous-marines et a pris une participation de 8%, puis de 11% dans le capital de cette société.

En accord avec EDF, DCNS et Openhydro ont développé et réalisé un premier prototype d’hydrolienne (16 mètres de diamètre et 850 tonnes) qui a été mise à l’eau en octobre 2011 au large de l’île de Bréhat pour y être testée. Il s’agit de la première étape d’un processus qui devrait aboutir en 2015 à l’installation de fermes d’hydroliennes dans les zones à très fort courant de marée comme le Raz Blanchard.

D’autres projets d’hydroliennes existent :

MegaWatForce, développé par Guinard, est une ensemble double « tuyère-turbine-pompe », avec conduite de transfert d’eau sous pression à terre. Il a fait l’objet d’essais en bassin.

Sabella, sur la base de son prototype D3 testé en mer, propose des hydroliennes D10 (10m de diamètre).

3- Houlomoteurs :

De nombreuses idées sont émises pour essayer d’utiliser l’énergie de la houle, probablement la plus abondante des EMR, mais peu de prototypes ont réussi pour l’instant à faire leur preuve.

4- Energie Thermique des Mers :

Le 20 juillet 2011, la Région Martinique a signé avec  DCNS et STX une convention relative au projet de centrale d’Energie Thermique des Mers (ETM). Il s’agit de préciser la conception de la centrale, l’organisation industrielle du projet, son impact environnemental ainsi qu’à son modèle économique.

L’objectif global de ce programme est de disposer à l’horizon 2015 d’une centrale pilote d’une puissance de 10 MW, qui contribuera à répondre aux besoins énergétiques croissants de la Martinique et à sa future autonomie énergétique.

5- IEED :

Enfin, dans le cadre des programmes d’investissements d’avenir, un  appel à projets « Instituts d’excellence sur les énergies décarbonées » (IEED) a été lancé en 2011. Il aboutira début 2012 par la création de FRANCE ÉNERGIES MARINES, réunissant les industriels, les instituts de recherche et universités, les Conseils régionaux des zones littorales, dans une coopération étroite visant à positionner la France comme l’un des leaders mondiaux des énergies marines renouvelables.

 

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