Les Energies Marines Renouvelables
Eolien offshore posé
La mise en service des 6 parcs éoliens offshore français attribués lors des appels d’offres de 2012 et 2014 est reportée de 2018 à 2021 en raison de diverses difficultés, parmi lesquelles la réorganisation des consortia attributaires. Ainsi l’association EDF EN - Dong pour les champs de Fécamp, Courseulles-sur-mer et Saint Nazaire est remplacée par l’association EDF EN-Enbridge et l’association Alstom-Areva est désormais remplacée par le consortium GE-Gamesa/Siemens. Par ailleurs plusieurs recours ont été déposés auprès des tribunaux administratifs.
Un troisième appel a été lancé en 2016 pour le champ de Berck-sur-mer (250 MW) et l’île d’Oléron (500 MW) pour une mise en service en 2022 et portant à près de 3 GW la puissance totale attribuée fin 2016.
STX France, pour sa part, continue son développement sur le segment des sous-stations électriques avec l’extension de son atelier dédié Anemos et deux sous-stations en construction pour le Belge Rentel et l’allemand E.On.
Si le démarrage de l’éolien offshore s’avère laborieux en France, il n’en est pas de même dans d’autres pays européens où on comptait, fin 2016, un total de 3 589 turbines en service dans 10 pays, soit 12,6 GW installés.
En décembre 2016 un parc de 5 turbines de 6 MW a été mis en service à Block Island (Rhodes Island), premier parc éolien offshore américain. Onze zones ont par ailleurs été déterminées au large des côtes américaines pour l’installation de nouveaux parcs, en attente cependant de la définition de la politique énergétique de l’administration Trump.
La Russie a également décidé la construction de son premier parc, en Mer Blanche, d’une puissance de 60 MW pour 2020.
D’autres projets pilotes sont en cours de réalisation à Taïwan et en Corée du Sud.
Eolien offshore flottant
La première éolienne offshore flottante française est en cours de construction depuis l’été 2016 pour une expérimentation à partir de mi-2017 sur le site d’essais SEM-REV de l’Ecole Centrale de Nantes. Le flotteur dénommé Floatgen est réalisé par un consortium autour d’Ideol et sera équipé d’une turbine Vestas V80 de 2 MW.
Suite à l’appel d’offres lancé en 2016 par l’ADEME, 4 projets de fermes pilotes ont été retenus :
- à Gruissan (Aude), 4 éoliennes de 6 MW réalisées par le consortium Ideol-Bouygues et Quadran-Senvion
- à Leucate (Aude), 4 éoliennes de 6 MW réalisées par le consortium ENGIE-EDPR-Caisse des Dépôts-Eiffage-GE
- à Famarran (Bouches-du-Rhône) 3 éoliennes de 8 MW réalisées par EDF EN-SBM-IFP EN-Siemens
- à l’île de Groix 4 éoliennes de 6 MW réalisées par DCNS-GE
Une première ferme opérationnelle de 30 MW est en cours d’achèvement par Statoil au large de l’Ecosse et devrait débuter sa production en 2017. Le Japon a mis en service 3 éoliennes flottantes de 3, 5 et 7 MW dans la baie de Fukushima.
Hydrolien
L’hydrolien, dont le potentiel mondial de production représente 75 à 10 GW (dont 3 GW en France), peine à démarrer. L’appel à manifestation d’intérêt lancé en septembre 2013 pour la réalisation de fermes pilotes dans le Raz Blanchard (Manche) et le passage du Fromveur (Finistère), pour un total de 19,6 MW s’est réduit à 14 MW suite au retrait de Siemens, Voith-Schneider, GE et ENGIE de ce marché.
L’hydrolienne prototype D10 de Sabella (1 MW) installée dans le passage du Fromveur (Finistère) a produit ses premiers kilowatts en 2016.
En janvier et mai 2016, DCNS a installé deux hydroliennes Open Hydro sur le site de Paimpol Brehat, mais leur exploitation a dû être interrompue en raison de problèmes de corrosion sur les fixations. Hydroquest-CMN a installé son hydrolienne de 1 MW sur le même site en novembre 2016.
L’appel d’offre pour des fermes commerciales de 50 à 100 MW dans les mêmes zones, annoncé par la Ministre de l’Ecologie en mars 2017 est toujours en attente de lancement.
DCNS/Open Hydro fournit les hydroliennes pour le projet de ferme pilote de la baie de Fundy au Canada. La première hydrolienne, d’une puissance de 2 MW a été raccordée au réseau en novembre 2016. La société Sabella a, par ailleurs, signé un contrat avec les Philippines pour la fourniture d’ici à 2019 de 3 à 5 turbines. En Ecosse, la première turbine de 1,5 MW du projet Meygen porté par Atlantis a fourni du courant à pleine puissance en novembre 2016. Trois autres turbines seront installées pour la première phase, l’objectif final étant l’installation d’une ferme de 400 MW au début des années 2020.
Fin 2016, DCNS a annoncé la création, au côté de BpIFrance qui en détiendra 36 %, de sa filiale DCNS Energie dédiée aux énergies marines renouvelables.
Energie thermique des mers
Le projet de centrale ETM Nemo en Martinique, porté par DCNS et Akuo Energy, poursuit son parcours administratif en attente de l’autorisation d’exploitation. Ce projet a reçu 72 millions d’euros de financement de l’Europe. La mise en service opérationnelle est prévue en 2019 pour une puissance de 16 MW. Cette installation pourrait être une vitrine pour l’ensemble des territoires, notamment iliens, situés dans la zone intertropicale.
Mesures de sécurité maritime applicables à la planification d’un champ éolien en mer
Une note technique du 11 juillet 2016 relative aux mesures de sécurité maritime applicables à la planification d’un champ éolien en mer a été établie par la direction des affaires maritimes. La note définit les mesures de sécurité maritime à appliquer lors des phases de définition des zones propices à l'installation de champs éoliens en mer ainsi que lors de l'instruction des projets développés par les opérateurs. Elle permet à l’autorité maritime, de définir des dispositions visant à garantir la sécurité de la circulation maritime à proximité des installations d'un champ éolien en mer, flottant ou posé.
Référence : Energies marines renouvelables 2017 - Hors-série Le Marin, mars 2017
Hydrolienne DCNS/Open Hydro en route pour le site de Bréhat
Pojet Nemo d’Akuo Energy-DCNS