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Construction navale militaire

En 2012, les commandes auprès de l’industrie française de la construction navale militaire sont restées à un niveau moyen.

Pour DCNS, on peut noter :

  • des contrats de maintenance pour les frégates multi-missions FREMM, les frégates Horizon et les sous-marins de la Marine Nationale,
  • un contrat de modernisation du système de combat du porte-avions Charles de Gaulle,
  • un contrat de maintenance du système de combat des patrouilleurs norvégiens SKJOLD.

A noter aussi la commande d’un bâtiment de formation maritime par DCI auprès du chantier Piriou.

Si les budgets de la défense des pays européens se réduisent, d’autres pays (BRICS en particulier) augmentent le leur, ce qui justifie les importants efforts commerciaux menés à l’export. Le salon EURONAVAL qui s’est déroulé au Bourget en octobre 2012 a été un succès.

Le chiffre d’affaire 2012 pour DCNS s’élève à 2,9 milliards d’euros, il est légèrement supérieur à celui de 2011 (2,6 milliards d’euros).

  • L’activité de construction pour les besoins de la Marine Nationale peut être résumée ainsi:
    • Livraison début janvier 2012 (avec 3 mois d’avance) du BPC Dixmude par DCNS et STX France,
    • Essais et livraison de la première frégate FREMM Aquitaine en novembre 2012, et poursuite de réalisation des frégates suivantes à Lorient,
    • Poursuite de la construction des sous-marins nucléaires d’attaque du type BARRACUDA à Cherbourg, sans oublier la réalisation de leur propulsion à Indret et de la plate-forme d’intégration du système de combat à Toulon.
    • Démarrage des études amont destinées au futur moyen océanique de dissuasion (FMOD) à l’horizon 2030.
  • L’entretien des bâtiments de surface et des sous-marins représente toujours une charge importante pour DCNS et les industriels du secteur, même si les budgets d’entretien subissent des réductions. On citera pour 2012 la fin du grand carénage du SNLE LE VIGILANT et son adaptation aux nouveaux missiles M51, l’IPER du SNA Rubis, et l’entretien du BPC Tonnerre.
  • Concernant l’exportation, l’année écoulée a été marquée par les activités suivantes pour DCNS :
    • Poursuite de la construction de la frégate FREMM pour le Maroc,
    • Poursuite du transfert de technologie pour la réalisation des sous-marins SCORPENE par l’Inde, fourniture d’équipements principaux par DCNS,
    • Achèvement à Cherbourg de la partie avant du premier sous-marin SCORPENE pour le Brésil, poursuite du transfert de technologie au Brésil, et assistance à l’entreprise brésilienne Odebrecht pour la construction du chantier et la base navale.

L’activité des autres industriels est résumée ci-après :

  • Aux Constructions Mécaniques de Normandie, l’accent a été mis sur l’élargissement de la gamme. La R&D de la gamme militaire (développement d’un Catamaran asymétrique, d’un Trimaran à forte autonomie, d’un Intercepteur, d’une Combattante réactualisée) a conduit à des présentations remarquées à Euronaval.
  • Raidco Marine a conclu avec la marine sénégalaise un contrat de livraison d’un patrouilleur de 45 mètres dont la construction est sous-traitée au chantier STX Lorient, et a poursuivi la chaine de refonte de patrouilleurs marocains de 58 mètres type Cormoran.
  • Par ailleurs les CNIM et la SOCARENAM ont livré 4 engins de débarquement EDAR (Engin de Débarquement Amphibie Rapide) destinés aux BPC type MISTRAL.

En France, l’année 2012 a été marquée par l’élection présidentielle et le changement de gouvernement, mais sans modification radicale de la politique de défense. Le Président a lancé un nouveau livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, celui-ci ayant été présenté en avril dernier. Compte tenu du besoin de réduire les déficits publics, la loi de programmation militaire qui sera discutée à l’automne 2013 pourrait étaler certains programmes.

Dans le domaine naval de la défense en France, certains évènements importants ont marqué l’année 2012:

Du point de vue opérationnel, la Marine Nationale a tiré les enseignements de sa participation remarquée à l’opération Harmattan menée en 2011 sur les côtes de Lybie, et à l’opération Atalante qui se poursuit (lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes).

Suite aux accords de Lancaster House (coopération de défense et de sécurité signés par la France et le Royaume-Uni fin 2010), la coopération franco-britannique a été privilégiée mais est restée encore limitée (drones et missiles antinavires légers).

La tentative de fusion industrielle entre EADS et BAE s’est soldée par un échec et aucun autre regroupement industriel au niveau européen n’est apparu en 2012. Mais des rapprochements ont commencé entre industriels français, par exemple entre DCNS et Piriou.

Dans le domaine de la R&D, le CORICAN (conseil d’orientation de la recherche et de l’innovation pour la construction et les activités navales) a poursuivi en 2012 ses actions visant à promouvoir le « navire du futur » pour l’ensemble de la filière navale française.

Pour poursuivre son développement, DCNS a commencé à s’ouvrir à l’offshore et aux énergies marines renouvelables, qui représentent des marchés en expansion et dont les technologies sont proches de celles mises en œuvre dans le naval militaire. C’est ainsi que DCNS a lancé en 2012 une démarche stratégique intitulée Vision 2020+ orientée vers les activités en mer.

 

Sous-marin Barracuda

 

Frégate Aquitaine

 

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