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Offshore pétrolier

1 – La situation générale d’aujourd’hui

Le paysage énergétique mondial est en pleine évolution, et cela dans toutes les parties du monde. Si le prix moyen du baril de pétrole est resté assez élevé durant toute la durée de l’année 2012, aux environs de 112$/bbl, ce prix pourrait redescendre vers des valeurs nettement plus faibles compte-tenu de la persistance de la crise économique mondiale. De même, le prix du gaz est resté très faible aux USA, aux environs de 4$/MBTU, malgré une demande de plus en plus importante, en particulier depuis les pays asiatiques. De nouveaux développements de champs de gaz sont mis en chantier dans la zone Asie-Pacifique avec plusieurs unités flottantes de type FLNG envisagées. Ces unités permettent de développer des champs éloignés des côtes ou dans des zones où la construction d’une usine de liquéfaction ne serait pas possible du fait de l’environnement économique et/ou pour des raisons purement écologiques. Après la période de réduction d’activité que nous avions pu constater ces dernières années, nous sommes maintenant confrontés à un regain important de cette activité, ce qui génère des tensions sur les ressources nécessaires à la réalisation des nouveaux projets. Ces tensions sont d’autant plus fortes que les compagnies nationales des pays où se trouvent les sites de production imposent, à la demande de leurs gouvernements, des clauses de contenu local de plus en plus lourdes et difficiles à mettre en œuvre du fait du manque de main-d’œuvre locale qualifiée.

2 – Les perspectives à court et moyen termes

Comme cela était envisagé l’année dernière dans ce même rapport d’activité, on peut constater un grand regain d’activité pour le développement de nouveaux projets et on peut raisonnablement espérer que cela reste d’actualité à court et moyen termes. Nous sommes donc dès maintenant, comme décrit ci-dessus, confrontés à la question de la fourniture des ressources nécessaires à la bonne exécution de ces projets, tant dans les pays de l’OCDE que dans les pays hôtes. C’est un sujet que l’on doit traiter de façon globale, au niveau de l’industrie, et non pas au niveau de chaque société, car le principe des vases communicants s’appliquera de façon immédiate.

Ces derniers temps, des changements importants sont apparus pour les ressources en gaz et en pétrole. En plus des développements des gaz de schiste aux Etats-Unis, développements qui sont à l’origine du faible prix du gaz en Amérique du Nord, des découvertes majeures, de l’ordre de 140 TCF, ce qui est considérable, ont été réalisées en Afrique de l’Est, au Mozambique, en Tanzanie et au Kenya. Le développement de ces découvertes sera sans doute long et coûteux car il n’y a pour le moment aucune infrastructure existante. Certains opérateurs envisagent donc d’utiliser des FLNG pour mettre ces découvertes en production.

De l’autre côté du continent africain, au large des côtes de l’Angola, des découvertes prometteuses ont été réalisées dans des structures comparables à celles des « pré sal » en cours de développement au large des côtes brésiliennes. Des forages d’exploration complémentaires sont en cours et pourraient confirmer l’importance de ces découvertes qui demanderont des moyens importants sur de grosses unités flottantes, car la profondeur d’eau est supérieure à 2.000 mètres.

Enfin, en Amérique du Nord, l’Agence Internationale pour l’Energie estime que les réserves de pétrole de schiste présentes aux Etats-Unis, et qui viendront s’ajouter aux réserves de gaz de schiste en cours d’exploitation aujourd’hui, sont telles que ces derniers pourraient devenir exportateur net d’hydrocarbures à l’horizon 2030 et leur donner ainsi une certaine indépendance énergétique. Cela n’est pas encore confirmé car il va d’abord falloir mettre au point les technologies nécessaires à ces développements, mais on peut faire confiance aux américains pour mettre au point les moyens de production de ces réserves à relativement brève échéance. Indépendamment de l’impact que cette production pourrait avoir sur la géopolitique mondiale, cela pourrait aussi modifier le besoin des développements en offshore profond que nous connaissons actuellement.

Un dernier élément qu’il faut noter, et qui pourra changer de façon sensible la donne économique des développements de gaz en Russie, est la libération des côtes nord de la Russie permettant aux méthaniers de réduire considérablement les coûts de transport de GNL vers l’Extrême-Orient. Cela pourra donner aux russes de nouvelles opportunités de vente de leur GNL, sachant que l’Amérique du Nord n’est plus importatrice aujourd’hui de GNL.

 

Des images de quelques projets phares du moment

 CLOV

 

Moho Nord

 

Dockwise Vanguard

 

Shwe

 

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